La Maison de Santé Pluridisciplinaire sort de terre !
Dès 2013, la Communauté de Communes du Val de Vienne a choisi de s’impliquer dans l’organisation d’une offre de soins locale. Si actuellement le territoire est plutôt favorisé dans ce domaine, l’étude « Santé » menée en 2015/2016 par la collectivité, relative à l’accès aux soins de premier recours, a conclu à l’urgence de trouver des solutions pour maintenir à terme, une offre de soins pérenne et de qualité. L’idée de Maison de Santé Pluridisciplinaire était née !
Une volonté politique forte
Menée en 2016, l’étude « Santé » a débouché sur l’idée d’un regroupement des professionnels de santé au sein d’une association, sous la forme d’une Maison de Santé Pluridisciplinaire. Les élus communautaires ont donc initié et incité cette démarche, en accompagnant les praticiens et thérapeutes qui ont, de leur côté, établi un projet local de santé déterminant les objectifs communs qu’ils pourraient mettre en œuvre en termes de niveau de soins, de permanences de garde, d’actions de prévention…, etc.
En 2016, la Communauté de Communes a donc validé le principe de réaliser une maison de santé dans la ville-centre du territoire, Aixe-sur-Vienne. Les travaux de ce nouvel équipement débuteront mi– octobre, et l’ouverture est prévue au dernier trimestre 2019.
Ce projet s’intègre aussi dans la politique du « Bien vieillir en Val de Vienne », engagée par une étude réalisée en 2017.
Une Maison de Santé, c’est quoi ?
C’est un lieu qui accueille plusieurs activités de « soins de premier recours »*. Ces activités participent à des actions de santé publique, de prévention, d’éducation pour la santé et à des actions sociales, dans le cadre d’un projet de santé. Ce dernier est élaboré dans le respect d’un cahier des charges déterminé par le Ministère de la Santé, et en accord avec les orientations des schémas régionaux.
C’est aussi un collectif de professionnels de santé qui choisissent de construire et animer ensemble un « Projet local de santé » : chacun des praticiens s’engage à respecter ce projet, marquant ainsi sa volonté de participer aux actions qui y sont prévues. Ils ont en commun un projet de santé pour la population qui les consulte.
Contrairement à une idée reçue, il n’y a pas de labellisation « Maison de santé ». Toute structure peut donc se baptiser comme tel. Cependant, dès que des financements publics sont sollicités, le projet doit répondre à un cahier des charges précis. A titre d’exemple, il est nécessaire qu’au moins deux médecins généralistes et un professionnel paramédical (infirmier, kinésithérapeute, …) s’engagent dans la démarche.
Le développement des Maisons de santé, encore appelées Maisons de Santé Pluri-professionnelles ou Pluridisciplinaires (MSP), favorise au-delà des fonctions de coordination, l’émergence de nouvelles pratiques professionnelles.
Des professionnels de santé qui s’engagent !
Il est prévu que médecins généralistes, infirmières, orthophoniste, diététicienne intégrent dès son ouverture la MSP de la Communauté de Communes du Val de Vienne.
D’autres professionnels pourront ponctuellement, ou de manière permanente, venir renforcer cette équipe.
Un bâtiment moderne et intégré
Fin 2019, la Maison de santé intercommunale va ainsi trouver sa place en centre-ville d’Aixe-sur-Vienne, toute proche de la Place René Gillet, et qui s’intègre à la requalification urbaine de la commune.
Le projet s’inscrit dans une démarche de développement durable. D’une surface de 520 m², un bâtiment contemporain à ossature bois sera construit à partir de matériaux biosourcés. Conçu pour favoriser l’économie circulaire et les circuits courts, et limiter au maximum la consommation de matières premières et d’énergie, les matériaux recyclés auront toute leur place dans le projet.
Autre axe de conception de l’infrastructure : une toiture végétalisée sera installée, et le chauffage ainsi que le rafraîchissement du bâtiment seront assurés par une pompe à chaleur.
Enfin, la Maison de santé sera parfaitement intégrée à l’environnement, tout à la fois urbain et naturel des bords de Vienne.
Le coût de l’opération s’élève à 1 200 000 € HT financés à 60 % par la Région et l’Union Européenne (en cours).
*soins de premier recours : porte d’entrée vers tous les soins plus spécialisés.