Une semaine de partage et de sensibilisation autour de la différence pour co-construire la société inclusive de demain
Publié le 24 novembre 2022
Dans le cadre de la semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées du 14 au 19 novembre 2022, plusieurs manifestations de sensibilisation se sont déroulées sur le territoire de la Communauté de communes du Val de Vienne. Cette semaine était l’occasion de mettre en œuvre le fruit d’une réflexion collective, à l’initiative de la Communauté de communes, saluée par la Préfecture de la Haute-Vienne en la présence le vendredi 18 novembre, de Mme RODRIGO, Sous-préfète de Bellac et Rochechouart. Ainsi, professionnels, bénévoles et bénéficiaires des Pupilles de l’Enseignement Public de la Haute-Vienne[1], de l’association des paralysés de France et de l’AFM téléthon et bien d’autres partenaires ont œuvré tout au long de la semaine au côté des élus au travers d’actions de sensibilisation auprès du grand public.
Animations scolaires
La première phase consistait en une sensibilisation à la différence qui s’est déroulée dans huit écoles du Val de Vienne. Près de 300 élèves de CE2, CM1, CM2 ont échangé autour de la différence avec de nombreux intervenants. Vidéo de sensibilisation, temps d’échange, questions-réponses, jeux collectifs inventés pour l’occasion, création de nuage de mots, ont rythmé ces interventions. L’opportunité d’échanger sur la différence, la tolérance, auprès d’élèves déjà bien sensibilisés. Petit, grand, gros, mince, blond, brun, handicapé, valide, autant de qualificatifs qui ne suffisent pas à décrire un être humain unique par nature. Il s’agissait d’informer que le handicap, contrairement à la maladie, ne peut se guérir mais qu’il peut être et doit être compensé et accompagné par la société. L’occasion aussi de rappeler aux enfants que la grande majorité des handicaps demeurent invisibles. L’accessibilité ne se résume donc pas à la mise en place de rampes pour accéder à des lieux publics mais va bien au-delà. Par exemple, le fait de pouvoir être accueilli par un interlocuteur en capacité de vous répondre, de disposer de documents adaptés, accessibles, faciles à lire et à comprendre.
Journée de mise en situation en périscolaire
La journée du mercredi a quant à elle été consacrée à la sensibilisation des enfants accueillis au Pôle jeunesse mais aussi des collégiens du Sauveur d’Aixe-sur-Vienne. Une centaine d’enfants a participé à des ateliers d’activités sportives adaptées aux personnes en situation de handicap mental et physique : cécifoot, basket fauteuil, sarbacane et boccia. Trois autres ateliers pédagogiques étaient proposés : langue des signes, citoyenneté, découverte des disciplines olympiques et paralympiques. Cet après-midi a été animé par le Comité Départemental Olympique et Sportif de la Haute-Vienne (CDOS87) et le Comité Départemental Handisport 87 (CDH87).
Grand évènement public du samedi
Enfin, pour conclure cette semaine une après-midi « Sport et handicap » a été organisée au complexe de Bosmie-l’Aiguille. L’occasion pour les visiteurs de découvrir diverses activités sportives à destination des personnes en situation de handicap : basket fauteuil avec le LABC, handball adapté avec le LH, cecifoot en partenariat avec l’APSAH. En extérieur, a été inauguré le « PEP’ISTRO » tenu par les résidents du foyer Jeanne Chauveau. Deux conférences ont également été proposées. La première menée par le Docteur CAHEN[2], qui a rappelé l’importance de la pratique d’activités sportives pour tous et l’idée que le sport peut être un excellent médicament. La seconde animée par Frédéric WEIS[3], Jean-Noël FONTAN[4] et Franck REGINAUD[5] qui ont rappelé que le sport, de par les valeurs qu’il incarne, est vecteur de la société inclusive. Les clubs sportifs ont également pu faire part de leur désir d’accueillir tous les sportifs tout en soulignant le manque de formation, d’information et de moyens. Ainsi pour tenir les engagements inclusifs pris par les politiques publiques, fonds publics et privés sont nécessaires. Par ailleurs, les intervenants s’accordent sur le fait que cette inclusion pour être durable doit être progressive et repose en grande partie sur la volonté des acteurs. Peut-on parler d’inclusion lorsque l’on parle de jeux olympiques et paralympiques, lorsque l’on crée des fédérations distinctes pour les personnes en situation de handicap ?
Tous ces échanges permettent de réfléchir au regard que l’on porte sur l’autre. Cet autre plus ou moins connu, plus ou moins inconnu. Cette semaine a permis de faire un état des lieux du regard que la société porte sur le handicap. Force est de constater que les acteurs sont vecteurs de propositions et engagés dans une dynamique productive. Le cap est donné vers un objectif commun : une société inclusive. En regardant en arrière, on ne peut que constater la distance parcourue, cependant à l’horizon la route est encore longue. Quand serons-nous à bon port ? Lorsque nous n’aurons plus à penser l’inclusion …
[1] Association Départementale œuvrant dans le champ du médico-social, du social et de la petite enfance
[2] Conseiller à la délégation régionale académique à la jeunesse à l’engagement et au sport
[3] Ancien basketteur professionnel et papa d’un enfant autiste
[4] Cadre à la retraite du secteur médico-social et responsable de la section hand adapté aux LH
[5] Directeur adjoint du foyer de Bosmie-l’Aiguille, ancien préparateur physique du LABC et entraîneur de football