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A la rencontre de
Jean-François Camus
Président du Comité historique du Val de Vienne, une association qui œuvre pour la mémoire et l’histoire du patrimoine du « Val de Vienne »
Jean-François Camus, vous êtes le nouveau Président du Comité historique et culturel du « Val de Vienne » et alentours. Présentez-nous cette association.
Notre comité (ancien Comité archéologique et historique du canton d’Aixe) a fêté ses 30 ans en 2016. Son siège est à Aixe-sur-Vienne mais notre association a depuis sa création une vocation intercommunale. Elle a principalement pour but de « rechercher, étudier, conserver et faire connaître le patrimoine historique, archéologique et ethnologique du pays Aixois », c’est-à-dire l’actuel territoire du Val de Vienne, mais aussi ses alentours (les communes limitrophes). Le comité, qui publie ses travaux dans un bulletin annuel intitulé « Mémoire du Pays d’Aixe », a aussi pour but d’initier ou de participer à des manifestations qui peuvent concourir à la vie culturelle du territoire et à la connaissance de son patrimoine.
Quelles sont vos activités ?
Depuis 1986, le comité propose des réunions publiques mensuelles, gratuites et ouvertes à tous, qui se tiennent le plus souvent à Aixe (actuellement le 1er mardi du mois à 14 h 30 au centre Jacques-Prévert). Ces réunions permettent aux membres ou à des intervenants extérieurs de faire part de leurs recherches sur divers thèmes et des sujets de leur choix, le plus souvent de nature historique. Nous organisons aussi, ponctuellement, d’autres animations : expositions, visites, sorties à caractère historique, archéologique ou culturel, et moments conviviaux (repas, galette des rois…). Enfin, une poignée de bénévoles se consacre à la réalisation du bulletin annuel.
Quels profils ont vos adhérents ?
Nos adhérents, qui sont actuellement une centaine, sont en grande majorité des retraités, habitant pour la plupart à Aixe-sur-Vienne, qui s’intéressent au passé de la commune et du canton, et viennent assister à nos réunions. Notre souhait serait de voir s’étoffer un peu ce noyau de fidèles en accueillant de nouveaux membres, de tous les âges, venant de toutes les communes du territoire et des alentours, en espérant trouver parmi eux quelques férus d’histoire locale prêts à partager leurs connaissances et découvertes, ou à communiquer des documents. La porte du comité est ouverte à tous.
Quelle est votre actualité ?
Elle illustre cette volonté d’ouverture à l’ensemble du « Pays d’Aixe » et à ses habitants, quels que soient leur âge, leurs origines et leurs centres d’intérêt, mais aussi d’échanges et de partenariats avec d’autres structures et associations. Après une rentrée chargée (sortie annuelle, exposition d’un mois au Temps de Vivre, visites commentées d’églises durant les Journées du Patrimoine, soirée à Saint-Martin-le-Vieux sur l’histoire et le patrimoine de la commune…), nous avons proposé le 16 novembre dernier, en partenariat avec l’association « Histoire et Archéologie du Pays de Châlus », une conférence à Châlus sur le thème des soldats américains venus en Limousin en 1918, notamment à Aixe et Châlus. Dans le même temps a été publié un numéro hors-série de « Mémoire du Pays d’Aixe », consacré à 1914-1918 dans le canton d’Aixe, tandis que le tome 29 du bulletin annuel est en préparation pour janvier.
Quelles ont été vos motivations à vous impliquer dans cette association ?
Mon implication a été progressive. Je connaissais le comité presque depuis sa création, et j’assistais parfois aux réunions. Il y a quelques années j’ai été sollicité pour en devenir administrateur, puis membre du bureau. L’an dernier, la présidente et la plupart des administrateurs, dont certains sont présents depuis le début, ne souhaitaient pas renouveler leur mandat. L’avenir du comité était plus qu’incertain. Pour éviter la dissolution et poursuivre l’œuvre déjà accomplie, certains ont finalement accepté de rester, et d’autres personnes sont venues nous rejoindre. Cette équipe renouvelée m’a confié les rênes tout en acceptant de m’épauler dans cette fonction, l’animation du comité étant avant tout une mission collective.
Vous êtes connu localement pour être correspondant local du quotidien « Le populaire du Centre ». Avez-vous toujours eu une attirance pour l’histoire de votre canton ?
J’ai toujours été intéressé par l’histoire en général, ce qui m’a naturellement conduit à faire mes études dans ce domaine, avec un intérêt plus particulier pour le patrimoine, l’histoire régionale et locale, mais aussi pour la généalogie. Ce sont d’ailleurs les recherches généalogiques qui m’ont conduit à m’intéresser d’un peu plus près au passé d’Aixe (et de ses environs), où j’ai grandi, et où se trouvent une bonne partie de mes racines familiales.